Sauver des vies en donnant un organe

Hier, on assistait à une énième journée de sensibilisation aux dons d’organes. Il faut dire que les hôpitaux français manquent  cruellement de donneurs.

« Pour sauver des vies, il faut l’avoir dit » : tel est le slogan de cette nouvelle campagne.  Alors je le dis  aussi  et j‘en parlerai tant que le nombre de donneurs demeurera insuffisant par rapport aux besoins.

En moyenne chaque année, ce sont 15.000 personnes qui sont en attente de greffes. Seules 4400 sont satisfaites. La grande majorité des organes sont prélevées de corps de personnes décédées. Les personnes donatrices vivantes se font rares.  Chaque année on recense près de 200 morts liées à la pénurie de dons.

Cette année l’Agence de biomédecine a décidé de communiquer sur la nécessité de dire à ses proches sa décision sur le don d’organes.  Quand bien même une personne est d’accord pour donner ses organes en cas de mort prématurée et qu’elle possède une carte de donneur, c’est à sa famille que revient la décision finale. Il est donc important que chaque donneur potentiel explique clairement ses souhaits à ses proches pour que son choix soit respecté. Les estimations montrent à ce sujet que la plupart des personnes n’ont jamais évoqué la question avec leur entourage. Selon un récent sondage Ipsos-santé, seuls près de 36% des interrogées évoquent une conversation à ce sujet avec leur entourage.  Le sujet est certes tabou mais en parler permettrait sans doute de sauver plus de vies.